Françoise est l’artiste qui a créée tous les vitraux de la chapelle du foyer de Charité de Courset en 2001.

L’Apocalypse 
Carton à la gouache (en bas) ayant servi à la réalisation du vitrail (en haut)

Gouache de Françoise Burtz

L’Annonciation 
Dimensions : 4,4 × 2,2 m

Gouache de Françoise Burtz

La Sainte famille 
Dimensions : 3 × 1,7 m

Gouache de Françoise Burtz

La Trinité 
Dimensions : 4,4 × 2,2 m

Gouache de Françoise Burtz

Commentaire : Trinité ? Sur un fond de colonnades de Temple, on reconnaît bien le Fils, le Père. Mais où est l’Esprit-Saint ?

Le Fils est facilement reconnaissable puisqu’il est couronné d’épines, qu’il a les bras en croix et que du côté, des pieds et des mains coulent des flots de sang. Françoise a choisi de le représenter au moment de la crucifixion. Représentation peu courante, la Trinité étant souvent représentée avec le Christ en Gloire qui siège à la droite du Père ou comme Roublev… Françoise n’en est pas si loin car elle sait – puisqu’elle puise ses méditations de l’Évangile particulièrement celui de Saint Jean – que la gloire de Dieu est le plus visible à la mort du Christ !

Le Père, on le devine par la barbe et parce qu’il sert de trône au Fils. Si vous regardez le visage du Père, vous verrez quelques larmes couler sur ses joues et un sourire étirer ses lèvres. Ses émotions contradictoires se disputent son visage : oui, il a réussi à réconcilier les hommes avec Lui mais au prix de son Fils. Quel plus bel exemple de la miséricorde de Dieu : tout donner même son Fils pour se ré-unir avec sa créature, tout accepter de l’homme même la mort de son Fils pour pouvoir le faire devenir Son égal… Qui l’accepterait ? Regardez aussi les mains du Père, elles aussi sont transpercées et de là partent des rayons (comme le Christ de la Divine Miséricorde de Sainte Faustine). La robe du Père est bleue et semble verser de l’eau qu’on voit ordinairement couler du coté transpercé du Christ. Cela fait donc deux attributs du Fils donnés au Père, pourquoi donc ? Le Père souffrirait-il les même souffrances que son Fils ? Le Père et le Fils seraient-ils crucifiés en même temps ? Oui répond Françoise et elle va encore plus loin en ajoutant l’Esprit-Saint comme participant aussi aux souffrances du Fils.

L’Esprit-Saint ? Il n’est pas visible au premier coup d’oeil, comme dans notre vie il est présent mais agit discrètement. Si vous regardez entre le Père et le Fils, il y a un grand cercle rouge qui masque la robe bleue du Père. Françoise précise que c’est un grand cercle de feu; alors on se rappelle toutes les flammes rouge-jaune-orange qui symbolisent l’Esprit-Saint dans ses tableaux et on devine que ce cercle, c’est l’Esprit-Saint, le paraclet. Il unit le Père et le Fils de façon très étroites, il est issu de l’amour du Fils pour le Père autant que de l’amour du Père pour le Fils. Il est par là même uni aux souffrances du Père et du Fils. Il est lui aussi crucifié avec le Fils. Ce n’est pas seulement le Christ qui se donne à nous mais toute la Trinité. C’est bien le Fils qui nous transmet la miséricorde du Père par l’action du Saint-Esprit. Par le sacrifice de la croix, la profondeur de la miséricorde divine est entièrement dévoilée. Alléluia ! Revue n°12