Description : Icône de l’exégèse du livre de la Genèse.

Dimensions : diamètre de 190 cm.

Date : 1984.

Technique : huile sur bois.

Commentaires issus d’entretiens avec l’artiste : Au centre, l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal s’achève dans la croix. L’arbre de l’Eden est le même que celui de la croix : Jésus devient le fruit de l’arbre donné aux hommes : l’Eucharistie.
À gauche, la main du Créateur est à l’œuvre : il crée le cosmos, les êtres vivants, les plantes, l’homme, le peuple élu. Françoise Burtz a choisi de peindre tous les animaux dans la création. Pour elle, les oiseaux sont la tendresse de Dieu. En bas à gauche, il y a une araignée, un oiseau et un papillon qui sont indispensable à la reproduction de la fleur rouge qui permettait de guérir le cancer et qui a, aujourd’hui, disparu. Au dessus, un caméléon admire la création ne sachant pas encore quelle couleur choisir. Dans la mer, un poisson sourit de voir le peuple hébreux passer. La main du créateur, c’est celle du Fils. Pour représenter le Père, on prend les traits du Fils car le Fils a dit « Qui m’a vu a vu le Père ».
Derrière le Christ, il y a un arc-en-ciel, symbole de la paix et de l’Alliance entre Dieu et son peuple. Devant le Christ, le personnage représentant la Sagesse et l’humanité joue. La sagesse, cette demoiselle en rouge-orangé est en prière. On peut aussi y voir Marie car elle est l’emblème de ce que Dieu voulait pour l’homme : vivre en permanence avec Dieu. Et Jésus pose sur elle sa main, une main à taille humaine.
En bas du tableau, Ève sort de la côte d’Adam. Ils sont tous les deux placés sous la Tente de l’Alliance. L’artiste souhaite souligner par là l’importance du couple dans la Genèse. Derrière Adam endormi, on voit Ève séduite par le serpent qui repose sur le sexe d’Adam. Un peu plus à droite, c’est l’après-péché, Ève accouche dans la souffrance et Adam est devenu un squelette. Au dessus du récit du péché, le Temple dont l’homme a été chassé est gardé par les anges. Les anges sont les gardiens de Dieu en l’homme.

Méditation :

Alors le Seigneur Dieu modela l’homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. Le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, à l’orient, et y plaça l’homme qu’il avait modelé. Le Seigneur Dieu fit pousser du sol toute sorte d’arbres à l’aspect attirant et aux fruits savoureux ; il y avait aussi l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Le Seigneur Dieu prit l’homme et le conduisit dans le jardin de l’Éden pour qu’il le travaille et le garde. Le Seigneur Dieu fit à l’homme cette interdiction : « Tu peux manger les fruits de tous les arbres du jardin ; mais quant à l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, le jour où tu en mangeras, tu seras condamné à mourir. » 
Le Seigneur Dieu dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. » Avec de la terre, le Seigneur Dieu façonna toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les amena vers l’homme pour voir quels noms il leur donnerait. C’étaient des êtres vivants, et l’homme donna un nom à chacun. L’homme donna donc leurs noms à tous les animaux, aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs. Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde.
Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux, et l’homme s’endormit. Le Seigneur Dieu prit de la chair dans son côté, puis il le referma. Avec ce qu’il avait pris à l’homme, il forma une femme et il l’amena vers l’homme. L’homme dit alors : « Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair ! On l’appellera : femme. » À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. Tous les deux, l’homme et sa femme, étaient nus, et ils n’en éprouvaient aucune honte l’un devant l’autre. 
Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que le Seigneur Dieu avait fait. Il dit à la femme : « Alors, Dieu vous a dit : « Vous ne mangerez le fruit d’aucun arbre du jardin » » La femme répondit au serpent : « Nous mangeons les fruits des arbres du jardin. Mais, pour celui qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : ‘Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez.’ » Le serpent dit à la femme : « Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. » La femme s’aperçut que le fruit de l’arbre devait être savoureux, qu’il avait un aspect agréable et qu’il était désirable, puisqu’il donnait l’intelligence. Elle prit de ce fruit, et en mangea. Elle en donna aussi à son mari, et il en mangea. Alors leurs yeux à tous deux s’ouvrirent et ils connurent qu’ils étaient nus. Ils attachèrent les unes aux autres des feuilles de figuier, et ils s’en firent des pagnes. 
Ils entendirent le Seigneur Dieu qui se promenait dans le jardin à la brise du jour. L’homme et la femme allèrent se cacher aux regards du Seigneur Dieu parmi les arbres du jardin. Le Seigneur Dieu dit à la femme : « Qu’as-tu fait là ? » La femme répondit : « Le serpent m’a trompée, et j’ai mangé. » Alors le Seigneur Dieu dit au serpent : « Parce que tu as fait cela, tu seras maudit parmi tous les animaux et toutes les bêtes des champs. Tu ramperas sur le ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Je mettrai une hostilité entre la femme et toi, entre sa descendance et ta descendance : sa descendance te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. » 
Le Seigneur Dieu dit ensuite à la femme : « J’aggraverai tes souffrances et tes grossesses ; c’est dans la souffrance que tu enfanteras des fils. Le désir te portera vers ton mari, et celui-ci dominera sur toi. » Il dit enfin à l’homme : « Parce que tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé le fruit de l’arbre que je t’avais interdit de manger : maudit soit le sol à cause de toi ! C’est dans la souffrance que tu en tireras ta nourriture, tous les jours de ta vie. De lui-même, il te donnera épines et chardons, mais tu auras ta nourriture en cultivant les champs. C’est à la sueur de ton visage que tu gagneras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre dont tu proviens ; car tu es poussière, et tu retourneras à la poussière. »

Gn, 2 7-9 ; 15-25 ; 3, 1-8 ; 13-19